Les tiny houses deviennent de plus en plus populaires. Mais pourquoi un tel engouement pour ces minimaisons ? 

Nous possédons une tiny house près de notre étang, “les temps perchés”, que nous avons construite nous-mêmes et nous lançons de nouvelles tiny-house en 2023 en autoconstruction également. 

Nous allons vous donner dans cet article tous les avantages ainsi que les inconvénients rencontrés avec nos tinyhouse, quelques années après leur installation ! 

Les avantages d’une tiny house

Les avantages d’une tiny house sont nombreux ! Nous allons vous lister ceux qui ont une réelle plus-value. 

La tiny-house d’un point de vue liberté 

Pour construire une tiny house, il n’y a pas besoin d’un permis de construire. Construisez où vous le voulez et comme vous le souhaitez votre minimaison. Au revoir les démarches ainsi que les potentiels refus d’un permis de construire ! 

Ce non-besoin d’un permis de construire découle simplement de la mobilité de votre petite maison. En effet, le plus grand point positif d’une tiny est sa mobilité. Vous avez une mutation, souhaitez changer de région ou même de pays régulièrement ? Emportez votre maison avec vous ! Gardez votre cocon qu’importe vos destinations. 

Même si vous décidez de poser votre tiny house un petit moment sur la terre ferme, vous n’avez besoin que d’un petit terrain, votre maison étant minuscule. 

Attention : une tiny-house sédentaire (plus de 3 mois au même endroit) avec fosse septique / branchement eau et électricité peut être considérée différemment par les municipalités. Il s’agit là d'un accord avec la mairie de la commune et de son bon vouloir. Certaines communes y sont très ouvertes et vous aurez l’accord via une simple DP (demande préalable avant le permis de construire) même sur terrain non constructible. Pour d'autres, ce sera un refus net si le projet ne plaît pas, et vous ne pourrez alors rien y faire...

La tiny d’un point de vue économique

En tant que propriétaire d’une minimaison, de nombreux avantages financiers s’offrent à vous.

Le premier point que nous tenons à souligner : devenir propriétaire n’est plus un rêve ! Avec cette habitation au coût d’achat faible, vous serez propriétaire : adieu les loyers et l’idée d’une maison ou d’un appartement hors de prix. Vous n’aurez pas besoin d’un prêt à rembourser pendant 20 ans !

Si vous souhaitez poser votre maison quelque part et acheter une parcelle de terrain, vous pouvez tout à fait opter pour un terrain non constructible. Il est moins cher à l’achat et est compatible avec votre tiny house ! Faites des économies tout en étant propriétaire de votre maison ainsi que de votre terrain !

Avec une tiny house, vous n’avez aucune taxe foncière ni de taxe d’habitation à payer. Cela fait donc des économies non négligeables. 

La surface de votre maison étant moins grande et votre logement mobile bien isolé contre le froid ou la chaleur, vous aurez moins de dépenses énergétiques ! Voir aucune si vous optez pour une tiny house autonome.

La tinyhouse d’un point de vue écologique

Une faible consommation énergétique va de pair avec le coût limité de ce type de logement. Les matériaux utilisés sont fonctionnels et nécessitent moins d’énergie. N’utilisant pas ou peu d’électricité, d’eau ou encore de gaz, ce qui concorde avec un mode de vie plus écologique. 

L’accumulation d’objets étant difficile dans une tiny house, la surconsommation est de ce fait impossible ! Malgré un tri obligatoire, beaucoup de propriétaires de tiny house disent que le confort est malgré tout possible et appréciable. 

Les petits plus de ce logement insolite

La joie du minimum. Avec une petite surface habitable et peu d’objets, peu de ménage à prévoir ! L’entretien de votre habitation se fait en un rien de temps. Et quel bonheur !

Pour les amoureux·ses de la nature, une minimaison en vaut le coup. L’harmonie avec la nature est à son apogée. Réveillez-vous dans autant d’environnements différents que vous souhaitez.

La vie de couple est tout à fait possible dans une tiny house. Bien sûr, chaque partenaire doit aimer le mode de vie minimaliste et une discussion sérieuse est à envisager avant de se lancer dans l’aventure !

Les inconvénients d’une tiny house

Malgré tous les avantages plus haut, certains inconvénients existent et nous pensons qu’il est important de les souligner avant de vous engager dans cette aventure.

Les réglementations concernant votre tiny house

Certaines réglementations peuvent être fastidieuses à suivre.

Une tiny house ne doit pas dépasser 3,5 tonnes 

L’aménagement intérieur n’est pas trop remis en question, car les constructeurs rivalisent d’astuces afin d’optimiser la place. Malgré tout, une marge de manœuvre est essentielle à prévoir pour certains appareils électroménagers ou éléments de décorations. 

Ce qui pose question, ce sont les matériaux de structures de la tiny. Le bois est souvent utilisé pour ses qualités thermiques et sa facilité d’aménagement. En revanche, il reste un matériau lourd et demande de l’entretien extérieur. 

Il est possible de construire des tiny house supérieure à 3,5t, il faudra néanmoins, dans ce cas, un permis poids lourd CE pour la déplacer au lieu du permis BE.

Les dimensions de la minimaison 

Pour que votre tiny reste mobile, il faut à tout prix qu’elle reste dans la limite des gabarits routiers classiques.

Largeur inférieure à 2 m 55 hors tout (Décret 97-572 du 30.05.97).

Hauteur inférieure à 4 m pour circuler partout en Europe.

Longueur hors tout inférieure à 18 m avec la remorque, dont 12 m pour la remorque (hors timon)

Si votre tiny house ainsi que sa remorque dépassent les dimensions autorisées, vous perdrez le caractère premier de votre petite maison : la mobilité. 

Un permis spécifique pour tiny house ?

En plus du permis de conduire classique, il faut être titulaire du permis : 

 B+ (code B96, 7 h de code) : pour un PTAC (poids total autorisé en charge) entre 3,5t et 4,25t 

OU

BE pour un PTAC du véhicule et de la remorque ne dépassant pas 4,25 tonnes.

Tiny house : Un coût financier à ne pas négliger 

Malgré le fait que la tiny house est moins coûteuse qu’une habitation classique, il faut tout de même être bien au fait des différents coûts que cela représente.

 La solidité et le prix des matériaux de construction de minimaison

Il ne faut pas lésiner sur les matériaux de votre tiny house ou encore sur votre remorque ! Si votre tiny se déplace beaucoup et notamment sur des routes plus ou moins bien entretenues, il faut que votre remorque ainsi que votre maison tiennent le choc ! 

Il est important d’assurer une base solide à votre habitation, car cette dernière sera exposée à différents environnements. 

Imposition fiscale avec une tiny house

Même si la tiny house n’est pas considérée comme un bien foncier, car cette dernière possède un caractère mobile, votre habitation sera tout de même sujette à la taxe annuelle sur les résidences mobiles terrestres, comme le sont caravanes et camping-cars. En 2022, cette taxe est toujours de 150€ par an.

Assurance d’une tiny house

Assister sa tiny house n’est pas toujours simple. On souhaite souvent assurer son véhicule ainsi que la minimaison en même temps, mais ce n’est souvent pas aisé. 

Il est courant d’assurer le véhicule ainsi que le logement tiny en même temps. La solution consiste à assurer le véhicule d’un côté et la tiny house de l’autre.

Pour simplifier l’assurance de la tiny house, vous pouvez l’assurer comme un studio auprès de votre assurance habitation classique. Souvent le fait de préciser que c’est une tiny house rend les choses plus difficiles.

Vivre dans une tiny n’est pas adapté à tous les contextes

Vie de famille dans une tiny house

Vivre une vie de famille épanouie avec des enfants en tiny house n’est pas impossible, mais beaucoup de témoignages disent qu’ils sacrifient en contrepartie le “ confort de vie”. Si vous avez des enfants et que vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, il serait peut-être judicieux de tester votre équilibre familial en louant d’abord une tiny house pour quelques mois afin de prendre une décision. 

L’autonomie complète avec une minimaison

Le rêve de tout tinyiste (nom donné aux adeptes de la tiny house) est d’atteindre l’autonomie complète. Quel rêve parfait que de ne plus dépendre des réseaux collectifs d’eau ou parfois d’électricité. Mais cet objectif d’autonomie totale est difficile à atteindre, d’autant plus que la tiny ne doit pas dépasser 3.5 tonnes. Il faut donc réussir à trouver le parfait équilibre pour être assez indépendant, en ayant le confort qui vous convient, mais également pouvoir continuer de rouler tout en étant sous le palier de poids maximum.

Stationnement et minimaison

Vous ne pouvez pas garer votre tiny house partout. Le droit de l’urbanisme actuellement en vigueur impose une déclaration préalable pour tout stationnement de plus de 3 mois. Cette demande est possible si et seulement si le Plan local d’urbanisme (PLU) le prévoit.

Adresse administrative compliquée à obtenir

Il est complexe de se procurer une adresse administrative tout en logeant dans une tiny house. En effet, la minimaison n’a pas de reconnaissance officielle, car elle ne peut pas stationner plus que 3 mois. 

Gare à la claustrophobie ainsi qu’à la surconsommation

Une tiny house est, par définition, petite. Peu d’espaces sont disponibles, ce qui ne convient pas à tout le monde, encore moins aux personnes ayant besoin d’aisance. 

En général, la vie dans une petite surface de logement est plus adaptée à des personnes qui sont prêtes à laisser tomber l’idéal social “plus c’est grand, mieux c’est.” 

La philosophie du mouvement des minimaisons est la mobilité, s’accompagnant de petits espaces de vies et limitant surconsommation matérielle pour ne pas encombrer la petite habitation. 

Avec ces différents arguments, nous espérons vous avoir éclairé sur votre décision. 

Pourriez-vous vivre dans une Tiny House ? Faites le teste !